Aujourd’hui, les rayons regorgent de logos colorés : HVE, ZERO Pesticide, Vergers Ecoresponsables, Bas Carbone, etc… Face à cette profusion, un consommateur sur deux dit ne plus savoir à quels labels se fier. Pourtant, derrière ces logos se jouent des choix de société majeurs : rémunération des producteurs, respect de l’environnement, santé publique, souveraineté alimentaire. Alors, comment s’y retrouver ? Et à quels labels peut-on réellement faire confiance ?
Tous les labels ne se valent pas
Selon une enquête Credoc / Agence Bio 2024, plus de 85 % des Français font confiance au label “AB”, contre seulement 36 % pour le label HVE.
Cette différence n’a rien d’un hasard : les exigences du label Agriculture Biologique sont inscrites dans un règlement européen strict, contrôlé par des organismes indépendants, et portent sur l’interdiction des pesticides de synthèse, la rotation des cultures et le bien-être animal.
À l’inverse, certains labels plus récents comme HVE ou “Bas-Carbone” reposent sur des cahiers des charges beaucoup plus souples, souvent centrés sur la déclaration de pratiques plutôt que sur des résultats vérifiables.
Exemple : un verger labellisé HVE peut encore utiliser des produits phytosanitaires de synthèse, à condition de respecter certaines « bonnes pratiques ».
Les piliers d’un projet de société
Les labels ne disent pas seulement comment on produit ; ils traduisent aussi pour qui et à quel prix on produit.
Notre label Bio Équitable en France s’appuie sur deux piliers :
- L’agriculture biologique qui garantit de pratiques agricoles respectueuses du vivant ;
- L’équitable, garant d’un commerce permettant une juste rémunération des agriculteurs, un renforcement de leur collectif et un engagement pluriannuel de leurs clients.
Ces dimensions sociales et économiques sont souvent absentes des labels dits “environnementaux”. Or, une transition écologique durable ne peut exister sans justice économique pour les agriculteurs (comme pour l’ensemble des citoyens d’ailleurs).
Une confiance à reconstruire
Les labels n’ont de valeur que si la confiance est au rendez-vous. Or, cette confiance s’érode : selon le baromètre 2024 de l’Agence Bio, 54 % des Français estiment que “trop de labels tuent la confiance”. La prolifération des labels brouille le message, et certains acteurs peu scrupuleux surfent sur la vague “verte” pour pratiquer un greenwashing de plus en plus sophistiqué. D’où la nécessité d’une transparence totale : sur les contrôles, sur les prix, sur les conditions de production.
Nous avons besoin de repères clairs, basés sur des critères vérifiables et mesurables.
Comment s’y retrouver ?
Voici quelques repères simples :
- Vérifier l’origine du label. Les labels publics (comme AB ou Label Rouge) reposent sur un cadre légal et des contrôles officiels. Les labels privés, eux, peuvent être très exigeants… ou purement marketing. Notre label est porté par une association composée d’agriculteurs qui ont 50% des voix et d’entreprises, distributeurs et associations de consommateurs. Notre référentiel reprend les principes de la loi sur le commerce équitable
- Lire le cahier des charges. Tout label sérieux met son référentiel à disposition du public. Méfiez-vous des labels qui communiquent plus qu’ils n’expliquent. Notre référentiel figure dans son intégralité sur notre site
- Vérifier la cohérence globale. Un produit “éco-responsable” mais importé à 8 000 km a-t-il vraiment du sens ? Nos produits labellisés sont fabriqués en France et les ingrédients sont produits en France. Quand ils ont d’autres ingrédients comme le chocolat, ils sont labellisés équitables (par d’autres labels que l’on reconnait et que vous pouvez retrouver dans notre collectif Commerce Equitable France.
Pour une confiance durable
Les labels sont des outils précieux, mais pas des garanties absolues. Ils n’ont de sens que s’ils sont portés par des filières engagées, des contrôles rigoureux, et une volonté de transformation réelle.
C’est cette exigence que défend Bio Équitable en France :
- des producteurs et des entreprises liés par des contrats équitables ;
- des prix stables et rémunérateurs ;
- des produits 100 % bio et 100 % traçables, issus de filières françaises.
Pour avoir une évaluation objective des labels, cliquez ici
Source du mapping des labels : Interscores Impact France
Source du schéma Bio Equitable en France : Le Basic, WWF, Greenpeace – Etude de démarches de durabilité dans le domaine alimentaire – 28 septembre 2021
