Cabso : coopérative de fruits et légumes bio 100% sud-ouest !

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A mi-chemin entre Bordeaux et Toulouse, la coopérative Cabso regroupe 60 producteurs qui s’inscrivent dans une démarche d’agriculture durable.

Que produisez-vous ?

« Des fruits, des légumes, des pruneaux, mais aussi des œufs et des produits transformés comme des jus. »

Pourquoi avoir rejoint le label ?

« La Cabso a été créée en 1989 par un noyau de pionniers, convaincus du bien-fondé des pratiques agricoles écologiques et de la nécessité d’un revenu de reconnaissance pour les producteurs.

Le label s’inscrit dans la ligne droite des valeurs portées par la Cabso : un revenu digne pour les producteurs, une agriculture paysanne respectueuse de la biodiversité et des entreprises responsables sur toute la filière.

Face à l’évolution rapide du marché Bio ces dernières années et la baisse constante du nombre de producteurs et de leurs revenus, la labellisation Bio Equitable en France est une garantie pour nos producteurs.

En adhérant au label, nous concrétisons également notre volonté de nous engager aux côtés de nombreux acteurs de la Bio. »

Plus d’informations : https://www.cabso.fr/
Témoignage de Pascal Couzard, EARL Petit Tour, 
Saint Salvy, Lot et Garonne - Groupement Cabso

Qui êtes-vous ?

Pascal, je me suis installé en 2000 et j’ai converti toute ma ferme dans les 2/3 ans qui ont suivis. Je suis adhérent à la CABSO depuis 2005. J’étais administrateur depuis plus de dix ans et cet été je suis devenu le nouveau Président de la CABSO.

Que produisez-vous sur la ferme ?

Des fraises, des pruneaux et du raisin de table qui sont vendus exclusivement via la CABSO. En tout j’ai 60 hectares, dont une quarantaine en céréales.

Pascal Couzard sur sa ferme – Crédit photo : Bernard Tauran

Combien de personnes travaillent avec vous ?

Je suis le seul permanent sur la ferme, j’embauche des travailleurs saisonniers pour m’aider ponctuellement.

Que faites-vous en ce moment ?

Nous avons fini de récolter le raisin. Actuellement on déplace les structures des fraiseraies, on désherbe à la main et on nettoie les stolons (ndlr : tige rampante du fraisier qui s’enracine pour produire de nouveaux pieds de fraisiers). Nos fraisiers sont en pleine terre, sous des serres de 5m de haut. En novembre on commencera la taille, et on s’occupera de mettre en place les structures pour couvrir les fraises l’année prochaine. L’hiver c’est moins stressant mais désormais je vais avoir du travail du côté de la présidence du groupement.

Le but de Bio Équitable en France c’est de maintenir les prix, c’est devenu essentiel.

Nous avons besoin de nous démarquer face aux dérives d’un bio industrialisé qui prend le chemin du conventionnel

Quels sont vos projets ?

Cet automne je vais planter des haies. Je voudrais également faire des couvertures contre la grêle, nous avons de plus en plus de soucis avec les aléas climatiques. Et surtout continuer à vivre de mon métier… aujourd’hui c’est de plus en plus difficile, le bio prend le chemin du conventionnel, tout ce bio de masse fait chuter les prix. Si on ajoute aux aléas climatiques la chute des prix, ça devient compliqué pour nous. Cette année les récoltes n’ont pas été bonnes du tout, entre le gel qui a touché certains producteurs du groupement, et la mauvaise météo de cet été, nous avons eu jusqu’à 80% de chute de rendement sur certaines productions.

Quel rôle peut jouer Bio Équitable en France ?

Le but de Bio Équitable en France c’est de maintenir les prix, c’est devenu essentiel. Nous avons besoin de nous démarquer face aux dérives d’un bio industrialisé qui prend le chemin du conventionnel, avec 50% de nos fruits et légumes qui sont importés. Tout ce qui est maraichage mécanisable comme la carotte, cela commence à souffrir de la concurrence des exploitations conventionnelles qui se mettent au bio pour profiter d’un meilleur prix. Pour moi la vraie bio c’est avant tout une ferme bio à 100%.