À l’approche du Salon International de l’Agriculture, Bio Équitable en France donne la parole à des producteurs engagés dans un modèle de production juste et durable. Ils sont partenaires du label et convaincus par cette démarche qui concilie juste rémunération et transition agro-écologique. C’est ce « commerce autrement » qui les a aidé à surmonter la crise du bio.
Alors que l’avenir et le revenu de nos producteurs est aujourd’hui menacé de toute part (accord de libre-échange du Mercosur, évolutions réglementaires, concurrence déloyale, prix toujours plus bas, aléas climatique…), une autre voix est possible. Les 5 000 fermes issues des 130 filières labellisées Bio Équitable en France construisent au quotidien un modèle de commerce équilibré et juste pour les producteurs. Face à une profession en détresse, le commerce équitable peut apporter une réponse collective aux enjeux du monde agricole.
Thomas Raiffé, éleveur de brebis et de vaches bio, membre du groupement Bretagne Viande Bio (BVB) – Pleugriffet (Morbihan), 90 ha
Le groupement de producteurs BVB est membre de Bio Équitable en France. Au quotidien, le label aide les fermes organisées collectivement à défendre leurs intérêts communs et à bâtir des filières justes et durables. Et ce, au bénéfice de tous les membres et des consommateurs.
Pour Thomas Raiffé, « Ce soutien a été essentiel durant la crise du bio. De nombreuses fermes sont à l’arrêt car il n’y a pas de repreneur. Or cela entraîne une baisse de production, la délocalisation des abattoirs, et donc des questions de réorganisation. Le dialogue entre tous les acteurs a fait naître un véritable élan de solidarité. Il nous a permis de renforcer les relations de confiance entre les partenaires. Nous avons donc décidé d’investir dans des moyens structurants pour l’ensemble de nos projets, comme par exemple un logiciel informatique. Ce dernier permet de mieux gérer la production des éleveurs et le lien avec les intermédiaires. Par ailleurs, grâce au label, nous sommes liés par des contrats d’une durée de 3 ans avec les acheteurs et les transformateurs. Les volumes sont déterminés à l’avance avec un prix juste. Cela permet de sécuriser les marchés et de les rendre moins volatils. Cette perspective a aidé de nombreux producteurs de viande à traverser la crise, notamment la filière porcine. »
Yoann Tocquet, apiculteur bio, membre de la coopérative Les Miels Bio des Limousins – Saint-Martin-de-Jussac (Haute-Vienne), entre 350 et 400 ruches
« Bio Équitable en France m’apporte de la sérénité en m’assurant des débouchés stables et durables. Et la visibilité offerte par les contrats de trois ans me permet d’envisager l’embauche d’un salarié de façon pérenne. De plus, le label garantit non seulement une juste rémunération pour les producteurs mais également un juste prix pour le consommateur. Il permet d’éviter les marges surréalistes de distributeurs par rapport au coût de la matière première. Dans un contexte de crise, cela a permis au miel de ma coopérative de connaître un vrai développement. »
N’hésitez pas à venir rencontrer Vincent Rousselet, directeur de Bio Équitable en France, sur le Salon de l’Agriculture. Il sera présent mardi 25 février sur le stand de l’Agence Bio (B010), à l’entrée du Hall 4.
