Alors que la biodiversité est menacée partout dans le monde, les modes de production agricoles jouent un rôle déterminant dans sa préservation. L’INRAE et l’Ifremer ont récemment livré les résultats de l’étude BiodivLabel qui analyse l’impact des labels alimentaires sur les écosystèmes. Parmi ses conclusions, l’étude met en avant les bénéfices des pratiques de certains d’entre eux comme l’agriculture biologique. Une reconnaissance importante pour Bio Équitable en France qui défend une agriculture bio exigeante, respectueuse de l’environnement. Zoom sur les pratiques vertueuses mises en place par les producteurs partenaires du label qui permettent de protéger et favoriser la biodiversité.
Les bénéfices avérés des pratiques des labels bio sur la biodiversité
L’étude BiodivLabel a analysé durant deux ans une douzaine de certifications portant sur des produits alimentaires issus de l’agriculture, de l’aquaculture et de la pêche qui attestent de l’origine et ou de la qualité des produits alimentaires (comme les AOP, IGP…). Elle a ainsi identifié plusieurs pratiques agricoles, mises en place par les labels biologiques, dont les bénéfices sont prouvés sur la biodiversité avec une richesse spécifique de 30 % supplémentaire par rapport à l’agriculture conventionnelle. Parmi celles-ci :
- L’intégration d’habitats semi-naturels (haies, bandes enherbées, mares)
- Les rotations diversifiées
- L’utilisation d’engrais organiques à la place d’intrants de synthèse
Ces pratiques sont issues de l’agroécologie qui fait partie intégrante du cahier des charges de Bio Équitable en France. Elles sont déjà mises en œuvre au quotidien par ses producteurs partenaires.

Protéger et favoriser la biodiversité, piliers de Bio Équitable en France
Depuis sa création, Bio Équitable en France défend un modèle d’agriculture paysanne, écologique et durable. Son cahier des charges va plus loin que la certification AB européenne. En effet, il intègre des critères de production stricts sur la taille des fermes, la saisonnalité, l’utilisation d’additifs, la préservation des sols…
Les paysans du label travaillent ainsi main dans la main avec la nature pour produire des aliments de qualité et respectueux du vivant. Ils œuvrent pour préserver les ressources et entretenir la biodiversité et développer leur territoire. En plus d’exclure l’utilisation de produits chimiques de synthèse et d’OGM, ils s’engagent notamment à mettre en place des pratiques agroécologiques telles que l’agroforesterie, la couverture des sols, la préservation des prairies, ou encore des choix variétaux adaptés, etc.
Bertrand Feraut, arboriculteur et maraîcher bio dans le Gard témoigne : “En plus de respecter les critères de l’agriculture biologique, je produis mes pommes conformément au cahier des charges de la biodynamie et aux principes de l’agroécologie. Ces deux approches complémentaires sont centrées sur le respect du vivant et la durabilité des sols. J’utilise uniquement des amendements organiques nobles, riches en oligoéléments. Je veille aussi à ce que mes sols soient toujours couverts. J’ai également installé des haies brise-vent sur l’exploitation, une pratique d’agroforesterie qui a une double fonction : ces arbustes protègent les fruits et légumes du vent tout en servant de support aux oiseaux qui sont des prédateurs pour les insectes. Grâce à cette méthode, mes pommiers ont retrouvé une stabilité dans leur production.”
En plaçant la biodiversité au cœur de leurs pratiques, les producteurs partenaires du label contribuent à protéger les territoires, à produire des aliments sains, et à créer de la valeur durable pour les filières et la planète.